Chronique du confiné - No 1

Voilà maintenant une semaine que j’ai été mis en chômage temporaire par mon employeur à cause de la pandémie de coronavirus qui déferle actuellement à la grandeur du globe.

Cela a commencé lentement en Chine. Quelques personnes infestées, puis des dizaines, des centaines, des milliers. Le virus a pris l’avion et s’est ainsi disséminé au quatre coins du monde.

Face à la menace, les gouvernements ont tout d’abord fermé les écoles, puis les commerces. Comme la propagation du virus ne connaissait pas de ralentissement, on a fini par mettre les pays en pause en obligeant les personnes à rester à la maison, pour ne sortir qu’à l’épicerie, à la pharmacie ou la SAQ. Il ne reste plus qu’une poignée de commerces et d’industries en fonction selon qu’ils soient essentiels pour la société.

La situation est particulièrement difficile en Europe, surtout en Italie et en Espagne où les morts se comptent par centaines chaque jour. Les services de santé sont débordés et manquent de matériel de base pour sauver les malades. On en vient même à laisser périr les cas les plus désespérés pour venir en aide à ceux qui peuvent s’en sortir.

Au Canada et au Québec, la situation est sérieuse, mais pas encore alarmante. Nous en sommes actuellement à 4800 cas confirmés à la Covid-19, le nom officiel de ce coronavirus, avec 55 décès. Le nombre est toujours en augmentation et nous n’avons pas encore atteint le point culminant. Malgré tout, ce n’est pas une progression qui peut ressembler à ce qui se passe présentement en Italie ou en Espagne. Nos gouvernements se croisent les doigts que sa propagation soit constante, certes, mais pas de façon exponentielle.

Les États-Unis

La situation est plus inquiétante pour nos voisins du sud. L’incompétence de l’équipe politique en place, en particulier le président Donald Trump, laisse supposer à une catastrophe.

Au départ, le président a pris la menace à la légère. Selon lui, ce coronavirus n’était pas plus important que l’influenza, et qu’il allait disparaître comme par magie avec le retour de la chaleur printanière. Il a laissé ainsi toute la chance au virus de s’implanter dans son « beau et grand pays ».

Le virus s’est tout d’abord manifesté sur la côte ouest du pays, la porte d’entrée de tout ce qui vient de la Chine. Puis, c’est la mégalopole de New York, plaque tournante du pays, qui a commencé à tousser. Et comme cette ville est densément peuplée, le coronavirus avait le meilleur terrain de jeu qui soit pour se propager d’une personne à l’autre.

Actuellement, c’est l’état d’urgence dans l’état de New York où se trouvent 25% de tous les cas répertoriés aux États-Unis. Et ce qui se passe actuellement en Italie est en train de s’y installer. Les services de santé ne sont plus en mesure de répondre aux besoins.

Hier, les États-Unis sont devenus le pays avec le plus de cas de Covid-19 au monde, dépassant même la Chine et sa population trois fois plus importante. Plus de 100 000 Étatsuniens sont infestés, et 1700 sont décédés. Et ce n’est que le début, car de nouveaux foyers d'infection sont en train d’apparaître en Louisiane, à Chicago et en Floride où, la semaine dernière, on a laissé les étudiants célébrer le Spring Break sur les plages.

Aujourd’hui, Donald Trump a semblé se réveiller un peu, mais beaucoup trop tard. Les États-Unis ne sont pas sortis de l’auberge.

Le plus fâchant de cette triste histoire, c’est que le président n’accepte pas le moindre iota de responsabilité. C’est de la faute des chinois, de l’administration Obama, des journalistes, et ainsi de suite. Jamais il n’avouera que son administration ne croit pas à la science, que ce soit pour les changements climatiques ou la présence d’un tout petit virus de rien du tout.

Ce sont les gouverneurs des états, principalement les gouverneurs démocrates, qui ont réagi avec lui en imposant les états d’urgence et le confinement des populations. Sinon, la situation serait bien pire.

Ce qui l’inquiète le plus, ce n’est pas la santé des Étatsuniens, mais que les usines ne produisent plus. Il a donc décrété, sans aucune donnée scientifique, que la situation sera bien meilleure dans trois semaines et qu’il faudra remettre l’économie sur ses rails.

Cet homme a réponse à tout, même sans question. Alors que son pays est en train de s’enfoncer dans un marasme sans précédent, ses conférences de presse sont parsemées de incredible et de tremendous chaque fois qu’il parle de ses décisions, de son équipe, de ses actions. Ce qu’il dit une journée, il le dédit le lendemain sans aucune gène. Il n’y a qu’une seule vérité, celle du jour. Les vidéos de ses volte-face pullulent sur Internet. Pour lui ce sont des Fake News des démocrates et des méchants journalistes. D’ailleurs, au départ de la crise du coronavirus, son réseau de télévision préféré, Fox News, ne cessait de répéter qu’elle n’était qu’une invention pour discréditer le bon président de sa tremendous job.

On voit la suite se dérouler sous nos yeux. Combien de ses concitoyens paieront de leur vie l’incurie de ce président prétentieux, incompétent et, en fin de compte, dangereux.

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