Chronique du confiné - No 4


Je me demande bien comment se sentent les commentateurs de la droite, surtout ceux de la radio de Québec, devant la progression fulgurante de la COVID-19, en particulier dans le royaume de leur idole Donald Trump.

Depuis le début, ils se sont collés à l’attitude nonchalante du président, arguant que l’influenza tuait des milliers de personnes par année, que le virus allait disparaître avec le printemps, qu’il faut simplement laisser faire la nature et voir l’apparition naturelle d’anticorps chez les humains. Or, rien absolument rien ne se passe comme il l’avait prévu.

Bien sûr, ces grandes gueules trouveront bien une pirouette pour se disculper, ils sont passé maître en la matière. Tout comme Trump qui claironne que si la crise tue 100 000 à 200 000 Étatsuniens, son administration pourra se targuer d’avoir fait une « great job ».

La droite religieuse étatsunienne est une véritable embûche à la lutte contre la crise. Prenons pour exemple ce prédicateur qui a tenu une cérémonie en fin de semaine dernière qui réunissait des centaines de fidèles. Les policiers ont dû intervenir pour l’empêcher de recommencer dimanche prochain. Il en appelle au droit constitutionnel de pratiquer sa religion aux États-Unis.

Ce sera vrai aussi dans plusieurs états gouvernés par des Républicains où les mesures de confinements et les actions de défenses sont en retard de plusieurs jours, sinon plusieurs semaines.

Que penser également de la décision de la Maison Blanche d’inclure les magasins d’armes parmi les commerces essentiels, ce qui leur permettra de demeurer ouverts et de vendre des pistolets et des fusils pour se défendre au cas où les infestés du coronavirus, comme des zombies, viendront les attaquer chez eux.

Certains me diront qu’ici, au Québec, on considère la SAQ et la SQDC sont aussi considérées comme des commerces essentiels, mais je vous dirais que j’ai moins peur de me trouver devant quelqu’un qui tire un joint qu’un autre qui tire avec une AK-47 !


LES MAUVAISES NOUVELLES S’ACCUMULENT


(15h00) -- Cela s’annonce comme une bien mauvaise journée pour tous ceux qui luttent contre la pandémie et qui croient toujours que la situation est sous contrôle au Québec. Ce n’est pas encore la panique, mais il faudra que les événements se calme un peu.

Tout d’abord, le nombre de personnes infectées a fait un bond de 732 au cours des 24 dernières heures. La propagation prend de la vitesse et c’est un peu inquiétant.

Puis, on apprend que le virus a fait son entrée dans une maison pour retraités en Gaspésie, une région qu’on avait pourtant isolée pour éviter une telle nouvelle.

Enfin, le système de santé laisse croire qu’il pourrait être en pénurie de masques d’ici une semaine, ce qui ne semblait pas poindre à l’horizon la semaine dernière.

Ensuite, en rapport avec mon texte précédent sur la lettre de Yuval Noah Harari, on a vu la démonstration de l’opposition entre le renfermement national et la coopération entre gouvernement, alors que François Legault a annoncé que l’Ontario allait faire parvenir au Québec du matériel de protection, information qui a ensuite été infirmée par le premier ministre Ford.

Une journée difficile. Il est à souhaiter qu’il y aura au moins une bonne nouvelle demain.

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