L'homme de la maison au Costco


Comme je suis au chômage et que ma blonde travaille, je dois donc maintenant assumer plusieurs fonctions domestiques comme celles d’aller faire les courses chez Costco, ce que je me suis acquitté aujourd’hui.

Je voulais me débarrasser de cette tâche rapidement, c’est pourquoi je me suis rendu à l’entrepôt pour son ouverture à 10 heures. Mauvaise idée, en voyant la file interminable qui s’allongeait dans le stationnement.

J’ai alors pris la décision de retourner à la maison pour revenir à 13 heures, pendant la conférence de presse de François Legault qui est l’émission de télévision avec la plus grosse cote d’écoute présentement. Bon choix, je suis entré presque immédiatement.

Bon… le néophyte que je suis doit retrouver tous les éléments de la longue liste que m’a préparé ma tendre moitié. Comme je suis allé plusieurs fois avec elle chez Costco, je peux à peu près localiser les achats habituels que nous y faisons, genre les noix mélangés, les miches de pains et les olives kalamata.

La situation se corse avec la bavette de bœuf.Sur ma liste, c’est indiqué «environ 30$». Or, il y a des versions à 22-24$ et d’autres à 38-40$! Que faire? Pas le choix, je l’appelle. Décision finale : «prends-en une à 24$ pour un repas juste pour nos deux, et un autre à 40$ quand on recevra notre famille après le confinement», c’est-à-dire en octobre ou novembre.

Il y avait aussi une commande de papier de toilette, mais il n'y avait pas la marque inscrite sur ma liste. De toute façon, on en a un garde-robe plein, alors on peut vivre encore longtemps sans se retenir.

Pour ce qui est des protège-dessous, je n’avais pas pris de chance, j’avais pris la boîte en photo avant de partir. Sinon, je serais encore au Costco en train de m’interroger entre les versions courte ou longue, avec languettes latérales ou en fibre de verre.

Rendu à la caisse, ma blonde m’avait laissé sa carte de crédit Costco. Je la montre à la caissière qui me dit que je ne me ressemble pas sur la photo… C’est sûr, c’est ma blonde! «Est-ce qu’elle est avec vous?» C’est sûr que non, de toute façon est-ce que vous nous laisser entrer en couple?

Bon, pour faire une histoire courte, je ne pouvais pas payer avec sa carte. J’ai donc dû payer, moi le pauvre qui n’a plus d’emploi!

Comme ils ne remplissent plus les sacs que j’avais pourtant emportés – mais que j’ai oublié en dessous du panier – j’ai fait le transfert dans le stationnement au grand vent. Finalement, j’ai perdu la facture qui s’est envolée sans que je m’en rende compte.

Voilà donc mon épopée quotidienne. Je ne crois pas retourner au Costco seul de sitôt.

WALMART

En passant, je n’ai aucune pitié pour l’homme qui a foncé sur un gardien de sécurité au Walmart de Sherbrooke. Un acte criminel qui, je l’espère, sera jugé avec sévérité.

La guerre des masques

(2020-04-02) -- La guerre pour l’obtention de masques chirurgicaux est maintenant bel et bien entamée, et les États-Unis utilisent leur position de force pour carrément «voler» des cargaisons qui étaient prévues dans d’autres pays.

C’est ainsi qu’un chargement devant se rendre en France a carrément été détourné vers les USA qui auraient payé le gros prix pour mettre la main dessus. Les vendeurs chinois, pas plus fous que les autres, ont profité de la manne qui passe.

On a parlé également d’une cargaison qui devait se retrouver au Québec -- qui a d’ailleurs atterri à Saint-Hubert -- qui a pris finalement la route pour Cincinnati. L’appât du gain aura toujours priorité sur les crises humanitaires.

En l’absence d’une véritable stratégie mondiale, on assiste à une véritable bataille du type au-plus-fort-la-poche. Et à ce jeu, les États-Unis seront toujours le matamore qui bulldoze tous ses partenaires pour avoir le pactole.

Il n’y a plus de pays ami, ni de collaboration qui tienne. C’est du chacun pour soi. Notre gouvernement doit donc tout mettre en oeuvre pour produire localement les équipements dont nous aurons besoin pour les semaines à venir car, l’aide internationale n’existe plus.

Chronique du confiné - No 4


Je me demande bien comment se sentent les commentateurs de la droite, surtout ceux de la radio de Québec, devant la progression fulgurante de la COVID-19, en particulier dans le royaume de leur idole Donald Trump.

Depuis le début, ils se sont collés à l’attitude nonchalante du président, arguant que l’influenza tuait des milliers de personnes par année, que le virus allait disparaître avec le printemps, qu’il faut simplement laisser faire la nature et voir l’apparition naturelle d’anticorps chez les humains. Or, rien absolument rien ne se passe comme il l’avait prévu.

Bien sûr, ces grandes gueules trouveront bien une pirouette pour se disculper, ils sont passé maître en la matière. Tout comme Trump qui claironne que si la crise tue 100 000 à 200 000 Étatsuniens, son administration pourra se targuer d’avoir fait une « great job ».

La droite religieuse étatsunienne est une véritable embûche à la lutte contre la crise. Prenons pour exemple ce prédicateur qui a tenu une cérémonie en fin de semaine dernière qui réunissait des centaines de fidèles. Les policiers ont dû intervenir pour l’empêcher de recommencer dimanche prochain. Il en appelle au droit constitutionnel de pratiquer sa religion aux États-Unis.

Ce sera vrai aussi dans plusieurs états gouvernés par des Républicains où les mesures de confinements et les actions de défenses sont en retard de plusieurs jours, sinon plusieurs semaines.

Que penser également de la décision de la Maison Blanche d’inclure les magasins d’armes parmi les commerces essentiels, ce qui leur permettra de demeurer ouverts et de vendre des pistolets et des fusils pour se défendre au cas où les infestés du coronavirus, comme des zombies, viendront les attaquer chez eux.

Certains me diront qu’ici, au Québec, on considère la SAQ et la SQDC sont aussi considérées comme des commerces essentiels, mais je vous dirais que j’ai moins peur de me trouver devant quelqu’un qui tire un joint qu’un autre qui tire avec une AK-47 !


LES MAUVAISES NOUVELLES S’ACCUMULENT


(15h00) -- Cela s’annonce comme une bien mauvaise journée pour tous ceux qui luttent contre la pandémie et qui croient toujours que la situation est sous contrôle au Québec. Ce n’est pas encore la panique, mais il faudra que les événements se calme un peu.

Tout d’abord, le nombre de personnes infectées a fait un bond de 732 au cours des 24 dernières heures. La propagation prend de la vitesse et c’est un peu inquiétant.

Puis, on apprend que le virus a fait son entrée dans une maison pour retraités en Gaspésie, une région qu’on avait pourtant isolée pour éviter une telle nouvelle.

Enfin, le système de santé laisse croire qu’il pourrait être en pénurie de masques d’ici une semaine, ce qui ne semblait pas poindre à l’horizon la semaine dernière.

Ensuite, en rapport avec mon texte précédent sur la lettre de Yuval Noah Harari, on a vu la démonstration de l’opposition entre le renfermement national et la coopération entre gouvernement, alors que François Legault a annoncé que l’Ontario allait faire parvenir au Québec du matériel de protection, information qui a ensuite été infirmée par le premier ministre Ford.

Une journée difficile. Il est à souhaiter qu’il y aura au moins une bonne nouvelle demain.

Chronique du confiné - No 3

Pour le moment, on n’aperçoit aucun signe de ralentissement de la progression du coronavirus, à part en Chine, en Corée du sud et autres villes-états de l’Asie du sud-est.

La pandémie poursuit sa progression en Europe, principalement en Italie et en Espagne. Je n’ai pas encore vu les chiffres du jour pour ce continent, mais rien ne laissait supposer à une amélioration significative.

La situation reste fort préoccupante chez nos voisins étatsuniens. Peu importe ce qu’en pense Donald Trump, la progression prend une courbe exponentielle qui pourrait faire de son pays le prochain point chaud de la planète. Actuellement, il s’ajoute 20 000 cas par jour. Il faut dire que le nombre de tests est bien en deçà de celui de nombreux autres pays.

Personnellement, j’attends, car je me doute que cela arrivera, que le coronavirus fasse son entrée dans les états ruraux, surtout républicains. Ce sera peut-être l’électrochoc nécessaire pour que la Maison Blanche fasse enfin confiance à la science. Mais il faudrait pour cela que Donald Trump avoue qu’il se soit trompé, ce qui ne ressemble pas à l’homme.

(21h30) -- Donald Trump a prolongé la période de distanciation sociale jusqu’au 20 avril prochain, bien au-delà de la période de Pâques qu’il avait défini comme étant le moment où le pays devait recommencer son activité économique.

Sans doute qu’il a pris conscience de l’avis du Dr Anthony Falci, médecin public à la Maison Blanche qui prévoyait que l’abandon d’une telle mesure pourrait signifier des millions de personnes infectées aux États-Unis, avec une mortalité qui pourrait atteindre 100 000 à 200 000 Étatsuniens.

Comme l’a écrit le correspondant Richard Hétu de La Presse dans un message Twitter : « Si vous avez du mal à suivre POTUS* d’une journée à l’autre, vous n’êtes pas seul ».


* POTUS : Président of the United States

Chronique du confiné - No 2

Je viens de faire la lecture d’un article fort intéressant écrit par Yuval Noah Harari, historien israélien, auteur des livres à succès Sapiens, Homo Deus et 21 leçons pour le XXIe siècle. J’aime beaucoup la vision de cet homme qui regarde ce qui se passe actuellement avec l’optique de l’historien.

Harari s’interroge sur les conséquences future de l’actuelle pandémie de Covid-19 sur la suite de l’humanité. Le premier choix important sera entre une surveillance totalitaire et l’engagement populaire, et le second entre l’isolement nationaliste et la solidarité mondiale.

Dans le premier cas, il parle des développements informatiques qui permettent aujourd’hui à certains pouvoirs politiques de suivre les individus à la trace. Dans le cas d’une crise épidémique, les populations seraient moins réfractaires à ce genre de technologies qui assurerait un meilleur contrôle de la propagation de la maladie en identifiant plus facilement les personnes infectées dans la rue, simplement par l’analyse de leur chaleur corporelle, par exemple.

Le contrôle pourrait même être plus grand en obligeant les citoyens à porter des bracelets qui donneraient au pouvoir public, et en temps réel, certaines données biométriques -- température, battement cardiaque, pression artérielle. Ainsi, on pourrait savoir avant vous que vous êtes malade! Par conséquent, il serait facile de stopper une épidémie, n’est pas magique!

Le problème, c’est qu’un tel bracelet pourrait aussi informer quand vous riez , quand vous êtes déprimés, quand vous êtes en colère. Imaginez le pouvoir qu’un dictateur pourrait avoir si, pendant l’un de ses discours, il pourrait savoir si vous l’approuver ou non.

Au terme de cette pandémie, il faudra s’assurer que la recherche de la santé des populations ne se fassent pas au détriment de l’intimité personnelle.

Harari s’interroge également sur l’importance que les populations puissent avoir confiance à la science, aux autorités publiques et aux médias. Or, nous le savons tous, certains leaders qui sèment continuellement le doute, ce qui érode ces confiances qui mettront du temps à se rétablir. Il ne les nomme pas, mais on peut penser à Donald Trump des États-Unis, à Jair Bolsonaro du Brésil ou… à Maxime Bernier au Canada (je n’ai pu m'empêcher…)

Deuxième point maintenant : l’isolement nationaliste vs solidarité mondiale. Il est important pour Harari que les nations ne s’enferment pas dans un isolement complet. Boucler les frontières, c’est une mesure sûrement nécessaire, mais les pays doivent continuer à partager de l’information pour venir à bout de cette crise.

Il faut aussi un plan international pour mettre en commun la distribution des équipements médicaux là où le besoin se fait sentir. Je me permets ici un aparté au sujet du discours actuel des Conservateurs au Canada qui déchirent leur chemise parce que le gouvernement Trudeau a aidé la Chine il y a deux mois en leur faisant parvenir de tels équipements médicaux. Aujourd’hui, l’épidémie en Chine est pratiquement juguler et c’est maintenant à eux de venir en aide à l’Italie et même au Canada.

Donc il faut un plan aussi pour préparer l’après crise. Après la crise économique de 2008, les États-Unis avait pris le leadership d’une telle action mondiale. Harari s’inquiète cependant que l’administration actuelle aux États-Unis ne semble pas prêt à s’acquitter d’une telle charge. Le gouvernement Trump n’a pas fait la preuve d’être le leader attendu, d’autant plus qu’il a pris des décisions unilatérales sans même en informer ses partenaires internationaux.

Harari espère que la crise actuelle permettra à l’humanité de prendre conscience du danger posé par la désunion globale.

Chronique du confiné - No 1

Voilà maintenant une semaine que j’ai été mis en chômage temporaire par mon employeur à cause de la pandémie de coronavirus qui déferle actuellement à la grandeur du globe.

Cela a commencé lentement en Chine. Quelques personnes infestées, puis des dizaines, des centaines, des milliers. Le virus a pris l’avion et s’est ainsi disséminé au quatre coins du monde.

Face à la menace, les gouvernements ont tout d’abord fermé les écoles, puis les commerces. Comme la propagation du virus ne connaissait pas de ralentissement, on a fini par mettre les pays en pause en obligeant les personnes à rester à la maison, pour ne sortir qu’à l’épicerie, à la pharmacie ou la SAQ. Il ne reste plus qu’une poignée de commerces et d’industries en fonction selon qu’ils soient essentiels pour la société.

La situation est particulièrement difficile en Europe, surtout en Italie et en Espagne où les morts se comptent par centaines chaque jour. Les services de santé sont débordés et manquent de matériel de base pour sauver les malades. On en vient même à laisser périr les cas les plus désespérés pour venir en aide à ceux qui peuvent s’en sortir.

Au Canada et au Québec, la situation est sérieuse, mais pas encore alarmante. Nous en sommes actuellement à 4800 cas confirmés à la Covid-19, le nom officiel de ce coronavirus, avec 55 décès. Le nombre est toujours en augmentation et nous n’avons pas encore atteint le point culminant. Malgré tout, ce n’est pas une progression qui peut ressembler à ce qui se passe présentement en Italie ou en Espagne. Nos gouvernements se croisent les doigts que sa propagation soit constante, certes, mais pas de façon exponentielle.

Les États-Unis

La situation est plus inquiétante pour nos voisins du sud. L’incompétence de l’équipe politique en place, en particulier le président Donald Trump, laisse supposer à une catastrophe.

Au départ, le président a pris la menace à la légère. Selon lui, ce coronavirus n’était pas plus important que l’influenza, et qu’il allait disparaître comme par magie avec le retour de la chaleur printanière. Il a laissé ainsi toute la chance au virus de s’implanter dans son « beau et grand pays ».

Le virus s’est tout d’abord manifesté sur la côte ouest du pays, la porte d’entrée de tout ce qui vient de la Chine. Puis, c’est la mégalopole de New York, plaque tournante du pays, qui a commencé à tousser. Et comme cette ville est densément peuplée, le coronavirus avait le meilleur terrain de jeu qui soit pour se propager d’une personne à l’autre.

Actuellement, c’est l’état d’urgence dans l’état de New York où se trouvent 25% de tous les cas répertoriés aux États-Unis. Et ce qui se passe actuellement en Italie est en train de s’y installer. Les services de santé ne sont plus en mesure de répondre aux besoins.

Hier, les États-Unis sont devenus le pays avec le plus de cas de Covid-19 au monde, dépassant même la Chine et sa population trois fois plus importante. Plus de 100 000 Étatsuniens sont infestés, et 1700 sont décédés. Et ce n’est que le début, car de nouveaux foyers d'infection sont en train d’apparaître en Louisiane, à Chicago et en Floride où, la semaine dernière, on a laissé les étudiants célébrer le Spring Break sur les plages.

Aujourd’hui, Donald Trump a semblé se réveiller un peu, mais beaucoup trop tard. Les États-Unis ne sont pas sortis de l’auberge.

Le plus fâchant de cette triste histoire, c’est que le président n’accepte pas le moindre iota de responsabilité. C’est de la faute des chinois, de l’administration Obama, des journalistes, et ainsi de suite. Jamais il n’avouera que son administration ne croit pas à la science, que ce soit pour les changements climatiques ou la présence d’un tout petit virus de rien du tout.

Ce sont les gouverneurs des états, principalement les gouverneurs démocrates, qui ont réagi avec lui en imposant les états d’urgence et le confinement des populations. Sinon, la situation serait bien pire.

Ce qui l’inquiète le plus, ce n’est pas la santé des Étatsuniens, mais que les usines ne produisent plus. Il a donc décrété, sans aucune donnée scientifique, que la situation sera bien meilleure dans trois semaines et qu’il faudra remettre l’économie sur ses rails.

Cet homme a réponse à tout, même sans question. Alors que son pays est en train de s’enfoncer dans un marasme sans précédent, ses conférences de presse sont parsemées de incredible et de tremendous chaque fois qu’il parle de ses décisions, de son équipe, de ses actions. Ce qu’il dit une journée, il le dédit le lendemain sans aucune gène. Il n’y a qu’une seule vérité, celle du jour. Les vidéos de ses volte-face pullulent sur Internet. Pour lui ce sont des Fake News des démocrates et des méchants journalistes. D’ailleurs, au départ de la crise du coronavirus, son réseau de télévision préféré, Fox News, ne cessait de répéter qu’elle n’était qu’une invention pour discréditer le bon président de sa tremendous job.

On voit la suite se dérouler sous nos yeux. Combien de ses concitoyens paieront de leur vie l’incurie de ce président prétentieux, incompétent et, en fin de compte, dangereux.

L'homme de la maison au Costco

Comme je suis au chômage et que ma blonde travaille, je dois donc maintenant assumer plusieurs fonctions domestiques comme celles d’aller f...